Bravo pour ta Reconversion !

Lorsque je faisais mes études niveau BAC+5 de Coach Consultant Certifié, j’ai souvent entendu cette phrase : «Bravo pour ta reconversion professionnelle!».
Et à chaque fois, je ne savais pas trop ce que je devais répondre.
Alors j’ai réfléchi à ce mot : «reconversion».
Peut-on se «reconvertir» si l’on n’a jamais vraiment été «converti»?
Je reprends la définition du Larousse :
Reconversion : n. f.
«Adaptation d’une industrie ancienne à de nouveaux besoins ; changement de production opéré par une entreprise, une localité ou une région ; changement de type d’activité ou de secteur d’activité au terme d’un processus de recyclage et de reclassement».
Peut-on être «recyclé» si l’on n’a jamais été «cyclé»😊?
Peut-on être «reclassé» si l’on n’a jamais réussi à être «classé»?
La vie en soi, n’est-elle pas une reconversion sans cesse?
Le monde en mouvement, ne demande-t-il pas un reclassement intérieur constant?
Une adaptation permanente? Un apprentissage infini? Un recyclage sans limites?
Dans un couple, dans une entreprise, dans une relation parent-enfant, par exemple?
J’ai toujours envié les personnes qui, depuis tout-petits, savaient ce qu’elles allaient faire plus tard.
De futurs ingénieurs qui jouaient au Lego et inventaient des objets ; de futurs vétérinaires qui torturaient leur pauvre chat pour lui faire des « soins » inutiles ; de futures maîtresses d’école qui n’avaient plus de copines à force de les faire asseoir sur un banc et de leur faire la leçon…
En effet, leur vie me semblait plus simple : ne jamais douter de la destination, toujours garder le cap!
Seulement, si l’on a toujours eu cette même idée, comment gère-t-on une crise identitaire? Comment vit-on si, à 40 ans passés, on se rend finalement compte qu’on ne peut plus être ingénieur, vétérinaire ou maîtresse d’école?
De mon côté, j’ai toujours voulu être TOUT, et comme j’étais douée (paraît-il), je me laissais croire que c’était possible.
Alors je n’ai jamais pu vraiment choisir, j’ai fait différentes choses, j’ai essayé divers domaines, sans jamais me «convertir» ou me «classer» finalement.
Jusqu’au jour où j’ai commencé à donner des cours et à animer des formations, à accompagner les personnes vers leur objectif… Alors j’ai su que j’étais là où je devais être!
Alors, une reconversion? Plutôt une «conversion».
Un reclassement? Plutôt, un «classement», enfin!
En tout cas, une ÉVIDENCE.
Et vous, quelle est la vôtre? 😊

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