Je suis dans le métro pour me rendre à une formation, je suis assise et je lis un livre : Trouver son Ikigaï.
Je tombe sur une page où l’auteure dit habiter à Malakoff. C’est que moi, là, je vais précisément à Malakoff !
Or, je n’y suis jamais allée jusqu’à maintenant (pour les Malakoffiots : ce n’est pas péjoratif et cela n’enlève rien à la « joli-ness » ou la « joli-tude » – qui a dit qu’on ne pouvait pas inventer des mots ? – de l’endroit !).
Et que j’ouvre cette page précisément au moment j’emprunte la ligne 13 !
Je me dis : quelle belle synchronicité ! Je suis dans la vague…
Le conducteur annonce la station suivante : « Gaîté » ! Mais en effet, quelle gaieté (désolée, pas pu m’abstenir, trop facile) !
Pernety … Ensuite … Plaisance …
Puis ça freine et le métro s’arrête. La voix mécanique retentit dans les wagons : « Le trafic est perturbé sur l’ensemble de la ligne, nous vous remercions pour votre compréhension ».
Alors je me demande : quelle est la « plaisance » d’être à 8h37 à la station du même nom, coincée dans le métro et en train de patienter après une annonce pareille ?
Et tout de suite, j’ai des réponses…
Si j’y suis, c’est que je vais quelque part !
C’est que j’ai un but et que j’ai une vie, un début et une fin, et que – comme dit le livre du même nom – quelqu’un m’attend quelque part !
Ce qui veut dire qu’il y a encore le métro, et moi, les moyens de le prendre, il y a des gens, pas encore d’effondrement… Que je suis géniale et que la vie l’est encore plus, et que mon Ikigaï m’appelle !
Je m’emplis de la gratitude : tout le « Plaisance » est pour moi !
Je me dis : et pourquoi pas le concept des stations de métro comme une thérapie ?
Déprimée ? Un peu de Bonne Nouvelle… Angoissée ? Un petit tour à St Placide…
Envie de changer d’air ? Belleville … Le portefeuille un peu léger ? Une visite à la Bourse…
Tendance écolo ? Empruntez Chemin Vert… En manque de fleurs ? Direction Jasmin…
Baisse de moral ? Descendez à Volontaires… En manque d’inspiration ? Un ticket pour Victor Hugo !
Et dans les couloirs des correspondances, on flâne, on marche, on lutte contre les odeurs de croissants chauds, contre l’envie de rentrer dans chaque boutique vendant des broutilles ou de prendre en photo chaque affiche de film, spectacle ou encore expo qu’on voudrait voir tout de suite, si dans la semaine de 35 h on en restait 70 pour les loisirs…
À la recherche de notre Ikigaï !
Et si vous êtes pressé(e)s, le Coaching vous offre un raccourci.
Bonne route ! 😊
Dédicace à Christie Vanbreemeersch – l’auteure, à Christophe Andre – il se reconnaîtra – et à jolie Najet – la propriétaire du livre 😊